La quatrième assemblée des Nations Unies pour l’environnement s’est tenue à Nairobi en mars 2019. À cette occasion, a été lancée l’Alliance des Nations Unies pour la Mode Durable.
Durant 5 jours, l’assemblée des Nations unies pour l’environnement a donné la parole aux délégués de plus de 170 pays membres. Le lancement de l’Alliance pour une mode durable a établi une vision en accord avec l’agenda des Nations unies pour le développement durable. Un événement majeur inauguré en présence de Brune Poirson, vice-présidente de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement et du Président français Emmanuel Macron.
Olistic the Label, première marque mode de luxe durable française, faisait partie des maisons invitées à Nairobi.
Campagne de communication organisée par VESPI et les partenaires C&A Fondation, African Fashion Fund, Lenzing, Messe Frankfurt, NEONYT, Fashion4Development, Hoja, The Sustainable Angle, The Fairmont and the Nairobi Photobooth Company.
Une initiative commune des Nations unies en faveur du développement durable
Les co-secrétaires de l’Alliance Simone Cipriani et Michael Stanley-Jones ont lancé en ce 14 mars 2019 un appel à l’action optimiste et positif pour l’avenir de la mode et de notre planète.
Si différentes institutions des Nations unies s’intéressent au sujet, l’Alliance offre une approche unifiée pour une influence et légitimité renforcées. Le challenge est de taille mais pour Michael Stanley-Jones la ligne directrice est claire : « coordonner la réponse du système des Nations unies aux défis auxquels sont confrontés les secteurs du textile, de la mode et des accessoires dans la réalisation de l’Agenda 2030 pour le développement durable ». L’Alliance vise à promouvoir des collaborations actives positives au travers d’évènements, de recherches jointes et l’établissement de nouveaux standards à l’opposé des pratiques de la fast fashion.
Conférence sur la mode durable avec Simone Cipriani et Michael Stanley Jones lors de l’assemblée des Nations Unies au Kenya
La puissance des Nations unies permet à la nouvelle coalition d’accéder aux débats internationaux. Une promesse d’efficacité pour établir le dialogue avec le secteur privé, des gouvernements ou des ONG. Le transfert de connaissances dans l’industrie de la mode, traditionnellement morcelée et concurrentielle, est facilité par la plateforme établie dans une volonté de transparence et de partage. Les initiatives existantes peuvent ainsi bénéficier de synergies et retour d’expériences pour un avenir plus vert.
L’Alliance prône à la fois la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de la pollution mais aussi l’amélioration des conditions de travail et de rémunération des travailleurs de la mode et le respect des droits de l’homme. Une approche durable tout au long du cycle de vie du produit : de la culture des matières premières à la fabrication et livraison du vêtement qui s’incarne dans les collections et l’engagement d’Olistic the Label.
Initiatives et profils variés pour un même objectif : une mode durable vertueuse
Le lancement de l’Alliance a permis de mobiliser de multiples acteurs de la cause environnementale partageant un même objectif : promouvoir un changement radical pour rendre la mode durable. Des profils complémentaires qui ont favorisé les échanges et nourri le débat pour que politiciens, designers, journalistes, ONG et industriels agissent ensemble. Auprès de Camille Jaillant étaient notamment présent Byron et Dexter Peart, cofondateurs de Goodee, marché en ligne mettant l’artisanat à l’honneur, et la rédactrice de mode italienne Eva Géraldine Fontanelli.
La table ronde « Le Futur de la Mode pour un Impact Social » a permis à Camille Jaillant de faire entendre sa voix en faveur de l’empowerment des femmes ; à travers le soutien d’une sériciculture féminine en Inde et concernant les opportunités offertes par les matières écoresponsables qu’il est possible d’utiliser dans l’industrie. Aux côtés de Otto Simonett, directeur de Zoï Environment, la fondatrice d’Olistic the Label a animé le panel « Les objectifs du développement durable dans l’industrie de la mode ». L’occasion de présenter le champ des possibles offert par des matériaux et fibres innovants : lyocell ou soie de la paix ; autant de matières naturelles et cultures biologiques plus respectueuses des sols et réserves en eau. Une nécessité alors que l’industrie de la mode se place au second rang mondial pour la consommation d’eau.
Panel « Le futur de la mode pour un impact social positif » organisé par Zoi Environnement et Olistic The Label afin de présenter les solutions possibles à une mode durable et humaine. Liesl Truscott (Textile Exchange), Birgit Lia Fain (UNECE), Henry Wanjala (designer et composer) et Otto Simonett (Zoi Environnement).
Invités d’honneur, les ambassadeurs de bonne volonté des Nations unies ont permis de relayer l’importance de conjuguer mode et développement durable. Mannequin et actrice, Nadya Hutagalung est une fervente éco-activiste qui a été récompensée en 2012 du International Green Awards. L’artiste chinois Karry Wang a également répondu présent ; ambassadeur de bonne volonté pour la Chine la pop-star est suivie par plus de 40 millions de personnes sur les réseaux sociaux.
Les matières premières innovantes certifiées et l’économie circulaire à l’honneur
Des installations pop-up, initiées par Future Fashion Now, invitaient à découvrir des créateurs engagés, artistes, influenceurs et environnementalistes. L’évènement a mis à l’honneur la mode kenyane locale à travers les créations de Deepa Dosaja dont le showroom a accueilli le cocktail clôturant l’évènement.
Le designer Heron Preston, nominé comme Designer émergeant au CFDA 2019, a quant à lui présenté sa collection upcyclée crée à partir de déchets textiles et sa capsule « Jump » issue de parachutes recyclés, illustrant sa vision d’une mode streetwear responsable.
Look durable présenté lors du défilé de l’assemblée des Nations Unies (Veste et pochette par Heron Preston, robe en soie brodée main par Olistic The Label)
L’upcycling comme le recyclage représentent des opportunités créatives durables inestimables pour limiter l’empreinte écologique des marques de mode et allonger le cycle de vie textile.
Camille Jaillant a dévoilé pour Olistic the Label une collection consciente conçue à partir de fibres de bois et soie non-cruelle présentée lors d’un défilé organisé par NEONYT, salon international de mode éthique. À travers cette collection, soutenue par Forest for Fashion (programme de l’UNECE), Olistic the Label prouve que l’utilisation de fibres textiles innovantes permet de contribuer à une mode à la fois durable et désirable. Une mode positive vierge de toute matières synthétiques toxiques pour notre santé et celle de la planète. Ana Belen Noriega, secrétaire générale de PEFC Espagne a profité du défilé pour présenter l’alternative durable que représente le lyocell ; une matière écoresponsable 100% biodégradable provenant de forêts durables qui a su conquérir Camille Jaillant pour la création de ses deux robes en fibres naturelles provenant de la pulpe de pin et d’eucalyptus.
Créations Olistic développées à partir de fibres de bois et présentées lors de l’assemblée pour l’environnement des Nations Unies au Kenya.
La durabilité comme mode de développement
En ligne avec les 17 objectifs des Nations unies, l’approche globale d’Olistic the Label intègre le respect et la préservation des vies humaines et animales comme la protection de notre planète. Favorisant des matières naturelles certifiées GOTS issues de l’agriculture biologique, Camille Jaillant prête également une attention particulière au choix de teintures naturelles non polluantes et d’un packaging écoresponsable 100% biodégradable. Cette vision holistique a trouvé écho chez les membres de l’alliance et invités engagés pour lutter contre le changement climatique et relever les défis socio-environnementaux futurs.
Comme l’a rappelé Siim Kiisler, président de l’assemblée des Nations Unies pour l’environnement : “En utilisant la mode comme une forme d’activisme et de prise de pouvoir, l’Alliance des Nations unies pour une mode durable ne perçoit pas la durabilité comme une limitation à la mode, mais plutôt comme un déclencheur pour favoriser une réelle créativité et une passion dans l’industrie”.
Equipe créative d’Olistic The Label après le show à l’assemblée des Nations Unies au Kenya
Malgré la crise sanitaire récente, l’Alliance a affirmé son engagement. Ainsi est né le Ethical Fashion Hackaton, évènement virtuel organisé en mai qui a rassemblé plus de 120 participants. Aux côtés des grands noms de l’industrie, créateurs, artisans ou ONG de plus de 60 pays se sont connectés pour un brainstorming de plus de 700 heures. 300 idées ont pu être développées sur 4 thèmes cruciaux pour l’industrie : Fashion Week, cycles de production et vente, standards et supply chain. Camille Jaillant a été invitée à animer un groupe de travail sur la transparence, l’accessibilité et la compréhension des certifications, un sujet majeur pour les marques et leurs clients. Comme Simone Cipriani, fondateur de Ethical Fashion Initative à l’origine de ce projet, nous l’a confirmé : “l’objectif est de générer des idées qui peuvent devenir de réelles solutions aux problèmes exacerbés par le COVID-19”. 7 idées retenues sont aujourd’hui en phase de développement pour être présentées à des investisseurs.
Ambassadrice du changement, Camille Jaillant prend pleinement part à cette responsabilité collective en faveur d’une mode belle et consciente. L’Assemblée des Nations unies pour la Mode Durable rassemble des acteurs enthousiastes pour des solutions alternatives et transformatives de l’industrie et de nos modes de vie. Comme l’a conclu Camille Jaillant lors de son interview pour Peclers « c’est aussi une opportunité pour comprendre et accéder à de nouveaux marchés ou la mode durable et biologique deviendra la norme ».